Originaire de Sibérie, pianiste et chanteuse installée en France après y avoir été admise au Conservatoire national supérieur de Paris qui lui décernera un Premier Prix de direction de chœur, Olga Roudakova enseigne au conservatoire du XVIème arrondissement et dirige depuis vingt ans le chœur grégorien Voix de Femmes, titulaire des voûtes de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois sise face au Louvre et à la Seine. C’est là que, chaque dimanche soir, elle fait entendre dans notre capitale la musique vocale liturgique d’avant la polyphonie, interprétée par les chanteuses qu’elle forme elle-même au chant grégorien. Et c’est sur le quai voisin qu’a eu lieu notre séance de portraits pour une édition discographique du chœur Voix de Femmes chez Naïve.
De l’hiver précédent, en marge d’un concert de première approche dans le Gard, datent les trois autres portraits, saisis à l’improviste à Saint-Gilles, Vauvert et Arles, avec un appareil de fortune – pas même un téléphone…
Née d’un père ingénieur de l’armement et d’une mère chimiste, Olga Roudakova est une personnalité enjouée, rieuse, modeste et directe. Un ensemble de qualités posé sur une gravité latente, alimentée sans doute par une intelligence exigeante avec l’idée du bonheur artistique et individuel.
Merci à Olga et son fils Anton. Ayant quitté leur terre natale ensemble – jeune mère et nouveau-né – pour s’établir ici à la dure, c’est ensemble qu’ils ont tenu bon, qu’ils ont “réussi” comme on dit, et rendu possibles nos rencontres. Fa #