Longtemps, la vie sociale et la civilisation se sont organisées à merveille sans les talkie-walkies de chaque instant que sont devenus nos téléphones de poche.
Mais la page est tournée : le livre et le journal disparaissent des mains au profit de la lecture ininterrompue de ces minuscules écrans. Et les conversations téléphoniques, qu’elles soient vocales ou digitales (au sens exact, c’est-à-dire pratiquées avec les doigts), nous accaparent partout.
Nous brandissons le rectangle téléphonique pour filmer ce qui se passe autour de nous sans vraiment le regarder de nos propres yeux, et nous déjeunons ensemble chacun perdu dans ses pensées téléphoniques…
Plus attendri qu’affligé, je vous convie au spectacle d’une humanité téléphoniste.
Aucun de ces sujets n’a été photographié avec un téléphone ! Pas d’effet Larsen visuel, pas d’autoérotisme technologique, pas de cannibalisme entre congénères téléphonistes ni de mise en abîme.
Ce reportage de longue haleine, dont voici un premier volet en deux diaporamas, visite un nouveau monde dans lequel nous – reines et rois des primates – sommes passés au stade suivant de notre révolution : l’avènement indéniable de l’homo telephonicus.
Ci-dessus et ci-dessous | Photos Frédéric Allinne • FA# | 2017-2020
Photos Frédéric Allinne • FA #
